lundi 2 mars 2009

Dimanche 24 Aout : ILHEUS..


Nous y voilà, c'est le jour du départ pour une aventure plus solitaire...


Je prends un petit déjeûner copieux ( mieux vaut prévoir pour la journée..)


Je profite que Sergio d' Eco-trip, emmène Manu et Jacques à Ilheus pour les accompagner. Eux vont continuer leur périple vers Iguacu. Mon vol n'est qu'à 18h15 mais je ne me voyais pas trop rester seule à Itacaré et obliger Sergio à refaire un trajet inutile; et puis, j'ai envie de revoir Ilheus que j'avais découvert 2 ans avant.


Déjà juste avant le départ de l'hôtel, José Mauricio m'appelle : impossible de payer les billets d'avion pour les vols intérieur en carte bleue! J'hallucine !! Du coup, mon vol n'est pas réservé..

Il propose de payer lui-même par virement et je le rembourserai en déposant l'argent sur son compte quand je serai à Fortaleza... C'est le Brésil !!






Après 1h30 de route, nous arrivons à Ilheus.








Là , Jacques et Manu enregistrent leur bagages mais moi, impossible d'enregistrer en avance , il est trop tôt !! Et il n' y a pas de consigne à bagages ! Je me vois déjà soit trimbaler mon énorme sac à dos et mon petit sac dans la ville soit rester à l'aéroport jusqu'au vol.... Heureusement , une femme du salon VIP me propose de garder mon sac dans le salon jusqu'à 16h.. Une chance ! Je quitte Jacques et Manu qui embarquent; je prends un taxi pour le centre-ville.











Malheureusement, j'avais oublié un détail: nous sommes dimanche et tout est fermé ...Le centre ville est vide... Je vais donc errer dans les rues de la ville au style colonial...




Ilheus, est une ville moderne à 475km au sud-est de Salvador , à 70kms au sud d'Itacaré, ( env 224000 habitants) .

Son histoire: Elle a été fondée en 1532. Jusqu'en 1881, c'était une ville très calme; à cette date, le cacao , en provenance de Belém, commença à transiter par son port. A cette époque, les exploitations sucrières qui n'avaient pas modernisé leurs techniques de production furent ébranlées par la chute des cours. L'esclavage vivait ses dernières heures, ponctuées d'évasions et d'affranchissements nombreux. Avec la crise économique, les ouvriers agricoles pauvres du Nordeste, noirs ou blancs, ont afflué sur les collines d'Ilheus pour cultiver le cacao, appelé Ouro Branco ( or blanc) du Brésil. Ilheus fut la capitale du cacao (représentant 2/3 de la production brésilienne).








La ruée vers l'or blanc eut les caractéristiques que la ruée vers l'or... Quand elle se calma, la terre et le pouvoir appartenaient à quelques coroneis ( grands propriétaires fonciers) et leurs hommes de main. Les « sans-terre » travaillaient et vivaient dans les fazendas, écrasés par un labeur harassant..

Au début des années 1990, la vassoura de bruxa (« balai de sorcière ») , une redoutable maladie atteignant les cacaotiers (qui deviennent incapables de porter leurs fruits) mit à mal l'économie de la région. Malgré tout, il persiste quelques plantations de cacao. Cette période a été narrée par Jorge Amado dans plusieurs romans.


La ville est enserrée entre 2 collines , le centre s'étendant le long d'une plage jouxtant l'embouchure du Rio Cachoeira.



Ilheus montre aux visiteurs une splendide architecture coloniale de la fin du XIXème siècle, que je découvre au gré de ma promenade..






J'admire la Cathédrale Saõ Sebastião ou Basilica San Marino sur la place Dom Eduardo, qui a été édifiée à partir de 1931; elle est un mélange de style éclectique.











La façade est originale , son porche est en rotonde sur colonnes, surmonté d'un petit dôme. A l'intérieur, c'est un festival de tonalités blanches et beiges et de vitraux roses.







------------------------------------------------------------------------------------------




A gauche de la cathédrale , se tient le Vésuvio , un bar-restaurant mais surtout un monument littéraire, très présent dans le plus grand succès mondial de Jorge Amado , le roman Gabriela, Cravo e Canalo ( Gabriela, girofle et cannelle).







On y voit d'ailleurs, la statue de Jorge Amado attablé sur la terrasse.


Je m'éloigne dans les rues avoisinantes , au style colonial très coloré..









Toutes les boutiques sont fermées , les rues sont vides …








Les couleurs sont vives , cela peut sembler un peu kitch mais cela donne une luminosité exceptionnelle..







Ici la Casa dos Artistas , de la fin du XIX ème siècle, au style colonial.